🦵 Trop de mousse tue la foulée ? Le paradoxe des chaussures ultra-amorties

Stridematch Lab
28 août
3 min de lecture

Elles sont partout.

🧼 Semelles oversize.

☁️ Sensation “cloud”.

💬 Promesses de confort ultime.

Les chaussures ultra-amorties ont envahi le marché du running — et la tête des coureurs. Portées par le succès de modèles maximalistes (Hoka, Asics Nimbus, On Cloudmonster…), elles promettent de protéger vos articulations et d’adoucir votre course.

Mais que se passe-t-il quand on met ces chaussures sous le prisme de la biomécanique ?Et si trop d’amorti… nuisait justement à ce que vous cherchez à préserver ?

🧠 Ce que dit la biomécanique

L’amorti n’est pas un simple “bonus” de confort. C’est un vecteur d’interaction avec le sol, qui influence votre manière de courir.

➡️ Un amorti très souple, très épais, change :

le moment de contact avec le sol
la perception des appuis
la réactivité des muscles stabilisateurs

📚 Une étude du Running Injury Clinic (Canada, 2024) a démontré que les chaussures à forte épaisseur :

réduisent la sensibilité proprioceptive (on sent moins le sol)
retardent les contractions réflexes des muscles profonds
augmentent la durée du contact au sol (moins d’explosivité)

⚠️ Résultat ?Le corps compense. Il devient moins stable, plus passif, et surtout plus dépendant de la chaussure que de sa propre structure.

📉 Les blessures silencieuses du coureur "ultra-moelleux"

Ce phénomène touche surtout les coureurs qui :

reviennent de blessure
cherchent du confort au détriment du contrôle
augmentent le volume sans adapter leur chaussage

Les blessures associées à un excès d’amorti sont souvent insidieuses :

Fasciite plantaire : à cause d’une sursollicitation passive de la voûte
Syndrome du tibial postérieur : manque de stabilité latérale
Douleurs de hanche : instabilité pelvienne à chaque foulée

D’après le British Journal of Sports Medicine (2023), les coureurs en chaussures ultra-amorties ont 28 % de risque en plus de développer des blessures musculo-squelettiques sur le moyen terme.

🔁 Et pourtant… l’amorti n’est pas le problème

L’amorti, en soi, n’est pas un ennemi. Il peut :✅ Aider à la récupération post-blessure✅ Offrir un confort temporaire sur les longues distances✅ Protéger les articulations sur des surfaces très dures (bitume, trail rocheux)

Mais tout est une question de profil biomécanique et de contexte. Ce qui est bénéfique pour un coureur de 95 kg sur marathon peut être contre-productif pour un coureur de 60 kg sur 10 km.

🎯 Ce qui compte, ce n’est pas la quantité de mousse. C’est sa fonction dans votre foulée.

📲 Ce que Stridematch mesure (et corrige)

Avec notre technologie SmartMorphAI, nous analysons :

La vitesse d’impact au sol
Le niveau d’instabilité latérale
L’amplitude de flexion du genou et de la cheville
Le temps de contact au sol

En croisant ces données avec votre morphologie, votre poids, votre cadence et votre historique, SmartFitAI identifie si vous avez besoin, ou non, d’un amorti élevé — et de quel type d’amorti exactement (EVA, Pebax, TPU…).

🧪 Exemple réel : Claire, 42 ans, semi-marathonienne

Claire courait depuis 6 mois avec des chaussures maximalistes “ultra soft”. Résultat :

douleurs aux hanches persistantes
instabilité dans les virages
fatigue anormale au niveau des mollets

Stridematch a détecté un déséquilibre latéral à chaque impact, provoqué par une semelle trop instable pour sa foulée médio-pied rapide.

🎯 Résultat : on lui a recommandé une paire plus basse, plus ferme, avec maintien latéral. En 3 semaines, les douleurs avaient disparu.

🏁 En résumé

Trop de mousse peut tuer la foulée.Pas parce que l’amorti est mauvais, mais parce qu’il doit être calibré.

💬 Ce qu’il faut retenir :

L’amorti modifie votre mécanique, parfois sans que vous ne le sachiez
Le confort immédiat n’est pas toujours synonyme de protection
La meilleure chaussure est celle qui respecte votre dynamique propre

Avec Stridematch, on ne choisit plus ses chaussures “parce qu’elles sont bien notées”.On les choisit parce qu’elles vous conviennent, à vous, ici, maintenant.